Pouvoir et responsabilité des individus, des entreprises et de l’État face à l’urgence climatique
D’après l »étude menée par par Carbone 4, nos petits gestes (ne pas manger de viande, ne plus prendre l’avion, aller en vélo, acheter d’occasion, .. ) permettent de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre. Mais ils ne peuvent contribuer qu’au quart de la baisse de 12 à 2 tCO2e nécessaire pour que l’augmentation des températures ne dépasse pas 2°C par rapport à 1850 (nous en sommes à un peu plus de 1°C). Et encore ! si nous sommes « héroïques » dans nos choix de vie ! Si en plus, nous investissons pour réduire nos émissions (isolation des logements, changement de chaudière, achat de véhicule non thermique,…), nous pouvons au maximum arriver à 50% de réduction des émissions (toujours si nous sommes tous « héroïques » et solvables.., ce qui est peu réaliste). Dans un scénario plus « réaliste », le rapport indique que nous pourrions arriver à 25% d’émissions évitées.
Ces essais de chiffrage sont intéressants; ils montrent qu’en tout état de cause, les réductions d’émissions qui relèvent de nos choix et de nos investissements peuvent être très conséquentes mais elles ne sont pas suffisantes.
Le reste viendra de changements dans la structure socio-technique de notre société et dépend de l’État (décarbonation du système électrique[1] et gazier, par exemple) et des entreprises (baisse du contenu carbone des matériaux de construction, par exemple). État et entreprises sur lesquels il faut faire pression.
Bien sûr, nos élus doivent aussi jouer leur rôle au niveau local, être innovateurs, volontaristes, et être le relais d’actions qui devraient être massivement incitées par l’Etat.
Josyane pour « La Conviviale »
[1] Mais sans recours au nucléaire, ce qui n’est pas l’avis de Carbone 4
l’étude de Carbone 4 :
